lundi 11 mars 2013

Retrouvailles

Aujourd'hui j'ai revu ma petite bande de copine d'il y a 17 ans; mais c'est même pas 17 ans en fait, c'est bien plus, mais le "must" avec elles, c'était quand même les années 96-97 : notre année de seconde...
Bon, faut avouer qu'on l'a foutu en l'air niveau scolaire, mais alors qu'est ce qu'on s'est amusé ! qu'est ce que je me sentais libre, forte et heureuse quand nous étions réunies. Mon adolescence envahie par cette sensation d’insouciance,  de légèreté et cette envie d’indépendance comprises seulement par mes copines avec qui je faisais les 400 coups ! Car qui pouvait mieux me comprendre qu'elles ?  
Cette année là, je la baptiserais, l'année de l'école buissonnière, où tout stratège pour échapper à l'école mais vivre la soit disant "vrai vie" était possible ! et puis même en classe, si toutefois nous étions présentes, en fait on était pas là; on était pas avec les profs; on s'amusait encore, ou bien on parlait de nos problèmes existentielles d'ados éternellement amoureuses  des "mecs les plus géniales de notre vie". Nous passions des journées entières ensemble à rêver, à rigoler, à échanger, sans compter l'après lycée avec ces coups de fil interminables qui faisaient râler les parents et auxquels nous étions à un moment donné obligées de donner fin ; du coup, ça ne s'arrêtait pas là, on s'écrivait des lettres à n'en plus finir, comme si on pouvait se parler sans jamais s'arrêter... et le lendemain on ne pensait qu'à une chose, le moment où on allait arriver au lycée et se retrouver. On avait même fait un agenda commun sur lequel, chacune à notre tour, nous écrivions nos émotions, nos délires, nos états d'âmes, bref, ce qui nous passait par la tête. On aurait pu être les "Spice Girl" cet année là, avec chacune notre personnalité et cette envie de tout bousculer...ou les 3 mousquetaires à une autre époque et en version masculine. "Un pour tous, tous pour un", on était dans cette idée là !  Âgées de 15 ans, on ne sortait pas beaucoup encore le soir, mis à part aux matchs de foot, et quelques soirées à la "Case", au "Brummel" et au "Fun café"; ça vous parle les Mentonnais ? Et c'est biensûr le soir que la liberté est encore plus intense !  On grugeait un petit peu en allant dormir chez les unes et chez les autres comme tout le monde a déjà fait j'imagine...pauvres parents qui devaient s'arracher les cheveux devant tant de frivolité ! Et je garde quand même ce sourire malicieux en y repensant car c'était super ces occasions d'échapper à la routine d'une ado modèle; être bohème était bien plus excitant ! J'ai aussi cette image de nous, à la statut aux "Sablettes", notre rdv euphorique de tous les mardis midi je crois avec Mc Do en repas et cette fureur de vivre de si bons moments ensemble. En fait j'en ai tellement des souvenirs en tête, tellement, et toujours ce sentiment de douce ivresse en y repensant.
Aujourd'hui c'est un évènement marquant car nous nous sommes retrouvées, avec la sagesse et les enfants en plus, mais toujours cette entente qui font de nous certainement des personnes qui partagent une amitié par delà le temps et le fait que nos chemins se soient séparés à un moment donné.