lundi 9 avril 2012

Dépendance des sentiments

Le jour où j'ai rencontré l'amour la première fois c'était bien évidement lorsque mes géniteurs ont appris qu'ils allaient être parents; 
fruit de leur envie, de leur désir, de leur amour, j'ai été concue; 
pendant 9 mois, j'ai certainement été la mieux lotie de toutes les petites filles du monde; puis je suis née et tout a continué, de plus en plus fort; c'est simple, mes parents m'ont tellement donné d'amour depuis que je suis née que je suis dopée à ça... d'où ma dépendance à cette drogue. S'en sont suivis autour de moi les gens de ma famille, les amis...et une multitude de personnes qui font partis de ma vie depuis toujours. 

Tout devient évidence,quand on a autant de chaleur autour de soi, on ne peut que reproduire la même chose. Et du coup on aime, on aime...à s'en oublier soi même...

La première fois que je me souviens être tombée amoureuse, j'avais 3 ans; et comme le livre de Beigbeder, "l'amour dure 3 ans", et bien ça a duré 3 ans...
signe ou pas ? à 3 ans on n'en sait rien, on ne connaît pas tout ça;
Je pensais que j'allais me marier avec ce petit garçon aux yeux bleus qui allait devenir le père de mes enfants et puis je serais maîtresse dans la vie, (mais le métier hein pas autre chose); c'est vrai qu'à 3 ans tout est beau, on ne connait pas la vie, surtout quand on vous fait vivre comme dans un contes de fée...
1ère désillusion;
J'ai 6 ans, rupture à cause de la distance (écoles trop éloignées...) et là le drame...ça a été dur; 
vous vous rendez compte, celui que je m'étais imaginée comme le père de mes enfants, celui à qui j'ai fait mon premier bisou...pff, dur la vie quand tu grandis...

alors c'était décidé, je ne serais plus jamais amoureuse à part de mon père et de mon frère, les 2 hommes de ma vie et plus tard, lorsque je serais enfin grande, je rencontrerais le prince charmant et on partira sur son cheval blanc...

ben quoi ? 

Oui j'ai vu cendrillon, blanche neige et les autres soi disant princesses ... ^^ et j'y ai cru... 

(rappelez moi de porter plainte contre Walt Disney...)

Ce que je ne savais pas (mis à part que le prince charmant n'existe pas), c'est que l'amour ne se décide pas; il se vit; il nous tombe dessus alors qu'on ne s'y attend pas; il nous surprend et pas forcément avec la personne qu'on s'était imaginé. 

Alors après, 2 années d'abstinence, à l'âge de 8 ans donc, la magie est revenue et puis encore repartie et l'effet boomerang a duré des années...

jusqu'à ce que je rencontre Alain 10 ans plus tard; 

j'ai croisé son regard et là tout s'est arrêté_______ le temps, mon coeur__________ et une multitude de choses me sont venues dans la tête en l'espace de 5 petites secondes..."je suis amoureuse, c'est l'homme de ma vie, je vais vivre une longue histoire avec lui, c'est lui c sûre..." comme si j'avais vu défiler le résumé de ma vie devant moi et que c'était avec lui; je me suis fais flippée toute seule et alors quand les 5 secondes sont passées et que j'ai repris la raison, je me suis dis que j'étais folle et je me suis énumérée tous les paramètres qui ne pouvaient pas en faire l'homme de mes rêves, le fameux prince charmant...trop de choses qui nous différenciaient, l'âge, l'enfant, la situation... je me suis forcée à enlever cette idée saugrenue de ma tête en me disant que de toutes façons je n'allais pas le revoir...
sauf que je l'ai revu, que nous nous sommes parlés et qu'il a demandé à me revoir encore...quelque chose de fort s'est passé entre nous, quelque chose qui nous faisait oublier le temps, quelque chose qui faisait que la vie semblait irréelle, merveilleuse, malgré une situation plus que compliquée à mes yeux...l'état d'euphorie dans lequel j'étais grâce à lui me donnait envie de danser, de chanter, me donnait envie de folies; j'avais l'impression de voler...que rien ne pouvait m'arriver...pourtant, toutes ces sensations que j'avais, bousculaient ma tranquillité... je me sentais extrêmement fragile et incontrôlable de part cette sensation d'emprise qu'il avait sur moi, comme si j'étais shootée, plus maître de moi... sûrement une histoire d'endorphines...

C'est comme ça que tout a commencé; 
un regard échangé, et une certitude que nous allions vivre de grandes choses ensemble; 

et quand je dis que l'amour nous tombe dessus et qu'on ne choisit pas, c'est tellement ça...il n'y a pas plus opposés que nous 2 alors que je pensais que l'amour réunissait les âmes-soeur, les personnes qui se ressemblent, celles qui se comprennent même si elles ne se parlent pas; celles qui se connaissent mieux que quiconque... 
et bien non; encore quelque chose que j'ai appris avec le temps et l'expérience; 
c'était lui Alain mais bien loin d'être mon âme soeur, plutôt tout l'opposé de moi; pourtant quand j'ai eu ce coup de foudre en croisant son regard j'ai eu cette illusion d'accord parfait entre nous; pk lui, je ne sais pas, tout nous différencie, les passions, les envies,les projets de vies... et pourtant c'est lui mon souffle, mon oxygène, l'homme que j'aime et pour qui je suis prête à tout; vraiment tout; oublié mes rêves pour réaliser les siens, y laisser ma vie pour sauver la sienne...

C'est pareil pour vous non ? 

Mais l'amour, c'est pas que l'amour l'état amoureux; quand je disais au début de mon message que je suis droguée à ça, c'est bien aussi parce que dans ma vie, j'ai rencontré des tas de personnes que j'ai aimé par amitié, par fascination, par admiration. et que c'est dur d'aimer autant les gens, enfin pour moi personnellement, J'ai tellement aimé que parfois j'avais du mal avec mes émotions, j'étais possessive, je voulais qu'on m'aime en retour tout le temps car sinon je me sentais triste, seule et abandonnée; j'avais envie d'être l'exclusivité, j'avais envie de preuves...étouffant non ? 
Avec le temps maintenant je rigole de mes excès et bien heureusement, j'ai mûri et gagné en sagesse; j'aime toujours et je n'attend plus autant; j'arrive parfois à me protéger de mon excès d'amour car il m'est encore arrivé d'être déçue...peut être que j'en demande encore trop... ? Disons que je ne suis pas guérie mais que je me soigne ; 

Je m'appelle Amandine, j'ai 30 ans et je suis dépendante de l'amour...


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